Après une enfance tourmentée par la désunion de ses parents, Victor Hugo devient un père à la fois attentif et exigeant, dont l’ombre tutélaire abrite ses enfants autant qu’elle les étouffe !
Exilé avec sa famille, il lui survit douloureusement et finit sa vie en grand-père bienveillant mais encore impressionnant.
L’enfance est ainsi un des thèmes récurrents de son œuvre car indissociable de son parcours personnel, avec ses joies et ses drames.
Beaucoup de Français restent persuadés que le plus célèbre écrivain de l’Allemagne est avant tout un grand poète romantique. Or non seulement la poésie ne représente, en volume, qu’une petite partie de l’œuvre goethéenne, mais Goethe n’est pas un écrivain romantique. Aussi cette conférence tentera-t-elle de situer la pensée et l’œuvre du grand Francfortois, et d’évoquer les grands traits d’une vie exceptionnelle.
« JEAN-PATRICK MANCHETTE, OU L’ART DU PALIMPSESTE NOIR » Nicolas LE FLAHEC Professeur de lettres modernes
Un hommage à Jean-Patrick Manchette, un des auteurs de littérature policière les plus marquants des années 70/80. Il est à l’origine du néo-polar. Son premier roman L’affaire N’Gustro publié en 1971 marque, en effet, le renouveau du polar français. Souvent classée comme un sous-genre, la littérature policière a acquis ses lettres de noblesse grâce à Manchette qui a placé la critique sociale au cœur de ses intrigues.
» A sa création en 1943, la Milice se devait d’être la garante de l’ordre nouveau face aux ennemis de l’intérieur. La fascisation du régime de Vichy à partir de janvier 1944 l’amène cependant à piller, torturer et assassiner, particulièrement en Lot-et-Garonne où le mouvement est l’un des plus actifs du Sud-Ouest. Qui étaient ses membres ? Quelles étaient leurs motivations ?
« AGATHA CHRISTIE, SA VIE, SON OEUVRE » Madame Brigitte AUFORT : Professeur-documentaliste (retraitée), Auteure de l’ouvrage « Agatha Christie, parcours d’une œuvre », publié aux Belles Lettres en 2005.
Agatha Christie, la « reine du crime », la « dame très digne au stylo qui tue », « la femme à qui le crime a le plus rapporté depuis Lucrèce Borgia »… les expressions ne manquent pas pour qualifier un écrivain que tous connaissent. Ses œuvres sont, en effet, parmi les plus lues (par des lecteurs, de tous âges, de toutes catégories sociales, de toutes nationalités), les plus traduites dans le monde. Elles jalonnent une grande partie du XXème siècle… et leur succès perdure. Coup d’œil donc sur la vie de celle que l’on connaît surtout comme l’auteur de nombreux romans policiers et présentation de ses principaux ouvrages. Avis aux lecteurs potentiels de dame Agatha, il sera impossible, dans bien des cas, de ne pas évoquer la résolution de l’énigme !
« JEAN COCTEAU, LE MAGICIEN » Monsieur Maurice COTTENCEAU Professeur Agrégé d\’Anglais Honoraire au lycée Bernard Palissy- et au Centre Universitaire d\’Agen
Jean COCTEAU nous a quittés le 11 octobre 1963, le même jour que sa grande amie Edith PIAF. Après une éclipse de quelques années, il est revenu sur le devant de la scène, ayant ainsi bien mieux vieilli que la plupart de ses contemporains car il ne se passe guère d’année sans qu’une de ses œuvres théâtrales ne soit à l’affiche à PARIS. Peut-être parce qu’il était poète avant tout mais aussi romancier, dramaturge, cinéaste, plasticien et même chorégraphe, est-ce son talent multiforme qui continue de le rendre proche de nous malgré les années.
« LE MAL DANS LES POLARS » Monsieur Gilles MAGNIONT Maître de conférences à l’université Bordeaux Montaigne
Cela semble une évidence que d’affirmer que le polar – nécessairement centré autour d’un crime – a à voir avec le mal. Mais quel mal ? On pourra partir ici de la réflexion du romancier et critique Jean-Patrick Manchette, qui distingue le polar moderne des formes classiques du récit policier : à partir du XXe siècle le mal qui est dépeint devient un mal politique, et les véritables crimes sont ceux de la société. Voilà notamment ce que représentent les formes populaires de la fiction, qui offrent au lecteur ou au spectateur, sous couvert d’évasion, une critique sociale « de contrebande » : critique sociale dont on examinera certaines formes dans des romans contemporains, aussi bien que dans les films et séries télévisées.
« ERNEST HEMINGWAY ET L’EUROPE » Monsieur Maurice COTTENCEAU – Professeur Honoraire au lycée Bernard Palissy et au Centre Universitaire d’Agen
On imagine souvent les écrivains américains davantage inspirés par les grands espaces et les maux de la société américaine que par notre vieux monde. Tel n’est pas le cas d’Ernest Hemingway (1899-1961), Prix Nobel de littérature, de même que celui du poète T.S. Eliot ou du romancier Francis Scott Fitzgerald. Trois pays tiennent une place importante dans l’oeuvre de l’écrivain : l’Italie qu’il connut alors que volontaire de la Croix Rouge, il faisait face aux Austro- Hongrois aux côtés de l’armée italienne ; la France des « Années folles », point de convergence de nombreux intellectuels américains ; l’Espagne des années 1930, celle des corridas et aussi plus tard, celle des horreurs de la Guerre civile de l’Italie, il apprit l’amour de l’art et du raffinement ; de la France, une qualité de vie et une certaine sophistication ; de l’Espagne, un contact avec une humanité fruste parfois portée sur la violence. Même si sa vie d’écrivain devait l’amener plus tard dans d’autres continents, l’Europe aura profondément marqué l’homme et l’oeuvre.
« Concert-lecture : Les Lettres de Madame de Sévigné agrémentées de Musiques pour viole de gambe » Madame Natacha MAUFRAIS – Conférencière au Musée de la Musique à La Cité de la Musique à Paris La Villette – Professeur de musique ancienne au Festival de Musique ancienne de Dieppe – Chercheuse, spécialiste du siècle de Louis XIV et de la musique de cette époque – Concertiste, gambiste spécialiste de la musique française pour viole de gambe
Le concert lecture des extraits des Lettres de Madame de Sévigné nous plonge dans l’atmosphère de la cour à l’époque de Louis XIV, font revivre l’intimité de salons et comprendre la vie mondaine, artistique et littéraire du XVIIe siècle. Les sonorités de la viole de gambe nous font découvrir les magnifiques pages du répertoire de la musique française pour viole de gambe (Marin Marais, Caix d’Hervelois) ainsi que d’autres compositeurs Lully, Couperin.
« Raymond QUENEAU » Monsieur Jean-Pierre CANCES – Professeur Honoraire – Agrégé de Lettres Classiques
Raymond QUENEAU est surtout connu par son roman « ZAZIE DANS LE METRO » (adapté au cinéma par Louis MALLE) et ses exercices de style. Mais c’est un homme aux multiples facettes qui a joué un rôle important dans les lettres françaises. Poète d’avant-garde, romancier original, essayiste, mathématicien, homme de radio, journaliste, scénariste de cinéma, peintre, philosophe, enfin cofondateur de l’OULIPO. QUENEAU fut tout cela, et aussi un virtuose du langage, un inventeur de formes nouvelles, un maître de l’humour.
« Les héros de roman sont-ils heureux en ménage ? » Par Mme CAYRE – Professeur de Lettres au lycée Bernard Palissy
… « Ils se marièrent, vécurent heureux… » Cette formule qui vient clore les contes de fées a du mal à s’imposer lorsqu’on s’intéresse au roman français. Les mariages y sont souvent malheureux. Mais si les héros de roman sont des époux maussades, ce sont aussi des amants exaltés. Est-ce à dire que le désir ne résiste pas à l’institution matrimoniale ? Le roman, en tant que concentration du réel, nous révèle-t-il que le « faire couple » n’a rien de naturel ? Ce sont les questions auxquelles il s’agira d’essayer de répondre à travers un choix de textes et d’images mettant en scène des couples célèbres de la littérature romanesque française.
« De 7 à 77 ans, le roman policier : pourquoi un tel succès ? » Par Mme Stéphanie BENSON – Ecrivain, professeur agrégé d’anglais, Docteur en études anglophones, maître de Conférences, Chargée de cours à l’Université Michel de Montaigne – Bordeaux III
Le roman policier représente une partie non négligeable des emprunts en bibliothèque et se trouve souvent parmi les meilleures ventes en librairie. Que ce soit le roman policier pour adultes ou pour la jeunesse, le genre est sans aucun doute l’un de ceux qui ont le plus passionné les lecteurs de tous âges depuis les débuts de l’imprimerie et de la diffusion de masse. Mais comment expliquer un tel engouement ? Cette conférence, en retraçant l’histoire du roman policier, ses premiers auteurs et premiers textes, tentera à travers une analyse diachronique et synchronique de réfléchir sur les raisons de son succès qui se trouvent sans aucun doute dans ce qui fait sa spécificité : la compréhension des mécaniques derrière l’acte criminel.
« L’ORIENTALISME DANS LA LITTERATURE FRANCAISE DU XIX° SIECLE » Par Mme Renée de SMIRNOFF – Agrégée de l’Université, Docteur des lettres
L’intérêt pour l’Orient méditerranéen, présent depuis toujours dans la littérature française, connaît au XIX° siècle un large développement, en parallèle avec l’essor en peinture du mouvement orientaliste. Le voyage en Orient de plusieurs écrivains est un des éléments déclencheurs qui alimenteront le rêve oriental.C’est tout un univers mythique et sensoriel différent qui trouve alors à s’illustrer dans notre littérature, témoignant, au-delà des stéréotypes, d’un réel désir de renouvellement esthétique.Cet essor de l’orientalisme est évidemment chargé de sens. Qu’il révèle le besoin d’un retour aux sources ou la séduction d’un monde étrange, son approche apparaît complexe mais toujours fascinante.
« GARCIA LORCA : FLAMENCO et POESIE » Madame Aurore GARCIA GUILLEN – Professeur agrégée en économie-droit au Lycée J.B. de BAUDRE – Professeur de Flamenco – En partenariat avec le Centre Culturel
« D’origine andalouse par ma mère, titulaire de la double nationalité (franco-espagnole), j’en suis venue très tôt à me passionner pour le poète de GRENADE : Federico GARCIA LORCA. Sa vie et son œuvre me renvoient à mon histoire familiale. Son œuvre est marquée par la musique, GARCIA LORCA était un grand amateur de flamenco, il a été à l’origine de la création (avec Manuel de FALLA) à du 1er concours de flamenco, en 1992, qui a permis à cet art de renaître dans son authenticité. La conférence que je propose a pour but de mettre en parallèle l’aspect musical et poétique de son œuvre avec l’histoire tourmentée de l’Espagne des années 30 ».
« PEAU D’ANE DE CHARLES PERRAULT OU LES LIMITES DE L’ABSOLUTISME » Madame CAYRE – Professeur agrégée de lettres modernes au Lycée Bernard PALISSY à Agen
Il s’agit de proposer une lecture du célèbre conte de Charles PERRAULT visant à y déceler une réflexion d’ordre politique. Derrière le père incestueux, incapable de contrôler son désir, se cacherait le monarque absolu et derrière le plaisir du conte, dès lors, le miroir du prince.
« Aimé CESAIRE Politique rebelle – Poète universel » Monsieur Michel COUDERC – Secrétaire général honoraire de Parlement
Aimé CESAIRE figure désormais au Panthéon, parmi les Grands Hommes que la FRANCE honore.* Qui le connaît vraiment ? Qui a lu ce poète réputé difficile et qui est en réalité une voix universelle ? Qui connaît le parcours politique de ce député Martiniquais, Maire de Fort de France qui fut le contraire d’un carriériste ? C’est à la découverte d’un destin qui croise ceux de SENGHOR, d’André BRETON, des peintres W. LAM et PICASSO, au cœur des déchirements du XX° siècles que vous convie cette conférence sur le chantre de la « négritude ».
« AIME CESAIRE : LA CONQUETE DE SOI- MEME » Docteur Michel DEMANGEAT
Avant même la disparition d’Aimé CESAIRE à 94 ans en 2008, l’œuvre, l’homme nous fascinaient et nous interrogeaient. Les poésies d’Aimé CESAIRE nous captivaient, elles procèdent encore chaque fois que nous ouvrons le gros volume des éditions du Seuil à notre capture et nous tenterons comme l’a fait dès 1941 André BRETON de dire comment nous pouvons être ainsi saisi dans cet assemblage de mots ou mieux : comment ces mots nous arrachent à notre petit univers personnel pour nous loger au cœur d’un « picotement de désirs, d’une soif de tendresses neuves, d’un bourgeonnement de rêves imprécis » pour un « envol » soudain.
« RAYMOND QUENEAU » Monsieur Jean Pierre CANCES – Professeur agrégé de littérature
Raymond QUENEAU, surtout connu pour son roman « Zazie dans le métro » et ses exercices de style, est un esprit encyclopédique, qui s’est intéressé à tous les domaines de la pensée, un poète qui allie humour et invention, un romancier original et un virtuose du langage, un explorateur de toutes ses possibilités, cofondateur de l’Oulipo.
« LE METIER DE BIOGRAPHE » MONSIEUR JEAN LACOUTURE – Journaliste – Historien et Ecrivain Français – Diplômé en lettres, droit et sciences politiques
L’oeuvre très abondante de Jean Lacouture comprend de nombreux ouvrages, notamment des biographies : « Hô Chi Minh » (1967) – « Nasser » (1971) – « André Malraux, une vie dans le siècle » (1976) – « Léon Blum » (1977) – « François Mauriac » (1980) – « Pierre Mendes France » (1981) – « De Gaulle » (1984-1986) – « Champollion » (1989) – « François Mitterand » (1998) – etc…
« EN RELISANT ALBERT CAMUS » MONSIEUR JEAN-LOUIS SAINT-YGNAN – Docteur es-lettres – Professeur littéraire du Lycée P. de Fermat de Toulouse – Auteur – conférencier
Cinquante ans après la disparition d’Albert Camus, l’écrivain reste d’une actualité étonnante, comme en témoignent livres, éditions spéciales de magazines, débats télévisés consacrés à l’auteur. Serait-ce son humanisme solaire ou bien sa lucidité politique qui expliquent cet engouement ? Toutefois la lumière projetée sur l’homme Camus risque de masquer les aspects d’une oeuvre qui, dans les dernières décennies, a connu le dénigrement systématique ou le dithyrambe sans nuance. Le propos du conférencier sera de retracer les grandes lignes de la vie et de l’oeuvre de Camus, en suscitant peut-être le désir de relire les ouvrages les plus connus ou de découvrir les livres moins lus, à la lumière de ce témoignage posthume et inachevé qu’est le premier homme.