LA CONSULTATION DES URINES AU MOYEN AGE, ENTRE VRAI DIAGNOSTIC ET ESCROQUERIE CARABINE

LUNDI 13 OCTOBRE 2014

« LA CONSULTATION DES URINES AU MOYEN AGE, ENTRE VRAI DIAGNOSTIC ET ESCROQUERIE CARABINE »
Monsieur Guillaume CANOVAS – Professeur agrégé d’histoire, docteur en histoire médiévale, spécialisé en histoire des religions et histoire des sciences

Le cadre de la médecine savante médiévale, hérité de Galien et d’Hippocrate, enrobé d’Aristote et des auteurs arabes, accorde une grande attention à l’examen diagnostique. Considérablement limité dans sa connaissance de l’anatomie par le respect sacré dû aux auteurs classiques et à l’interdiction canonique de dissection, le médecin du Moyen Age se résout à « consulter les urines » afin de pénétrer au plus intime du fonctionnement du corps qu’il ne peut sonder autrement. Mais cet examen essentiel de l’époque se trouve souvent perverti à la fois par ses propres limites expérimentales et par la roublardise du médecin…L’urinal devient alors comme une boule de cristal du medicus.